Internet et les réseaux sociaux font partie du quotidien de nombreuses personnes dans le monde. Pour utiliser certaines plateformes en ligne, accéder aux contenus d’un site ou d’une page de réseau social, il faut s’enregistrer et obtenir une identification numérique. Cette identité regroupe des informations personnelles concernant le détenteur du compte que ce soit des images, des messages privés, des vidéos, des données personnelles (nom, données bancaires dans certains cas, etc.). Si la personne décède, qu’advient-il de ces informations ? Comment les gérer ?
Suppression de l’identité numérique de la personne
Identité numérique et décès, ce qu’il faut savoir c’est que même si une personne décède, son identité numérique reste en ligne si elle ne fait pas l’objet d’une suppression. Cependant, il faut aussi noter que dès la connaissance du décès du détenteur d’un compte en ligne, l’entreprise en possession des données et informations concernant la personne décédée doit procéder à la suppression des données numériques de cette dernière. Si cette procédure n’a pas été faite, l’entourage et surtout les héritiers de la personne décédée ont tout à fait le droit de faire la demande au niveau de l’entreprise qui détient encore les informations concernant le défunt, afin de supprimer son identité numérique. Ces entreprises ont des formulaires qui permettent à l’entourage du défunt d’effectuer cette demande en ligne. Il est également possible de faire la demande par email. L’entreprise et surtout les médias sociaux ont l’obligation de retirer et d’effacer toutes les publications et autres informations concernant le défunt à la suite de cette demande.
Gestion de l’identité numérique d’un défunt en fonction du média social concerné
La procédure de suppression de l’identité numérique d’un défunt n’est pas la même d’un média social à l’autre. Si la personne décédée a eu un compte sur Twitter, la société met à la disposition de la famille et les héritiers du défunt un formulaire en ligne permettant de faire la demande de suppression du compte. Pour ce faire, la demande doit être adressée au siège social de Twitter qui se trouve à San Francisco. Il faut aussi prévoir l’envoi d’un dossier qui justifie que la personne détentrice du compte est bien décédée. Il est également indispensable que le demandeur prouve sa relation avec le détenteur du compte qui est décédé.
Concernant Facebook, on peut accéder et activer le statut mémorial sur le compte de la personne décédée. Dans ce cas, l’identité numérique de la personne décédée ne sera pas effacée, mais ne sera accessible que par la famille et les « amis uniquement » du défunt.
Pour ce qui est de Google, les héritiers du défunt doivent entrer dans le paramètre du compte et accéder à l’option Inactive Account Manager. C’est dans cette sous-rubrique qu’on peut gérer tous les comptes qui sont liés au compte Google du défunt. On peut alors activer l’option de fermeture du compte.
Quid de l’enterrement numérique ?
Même si les pages sur les médias sociaux du défunt ont été supprimées, il est possible qu’on ne connaisse pas à 100 % toutes les pages sur lesquelles il a navigué et enregistré ses informations personnelles. Pour permettre aux héritiers d’effacer plus facilement son identité numérique dans ce cas, une personne peut procéder à la création d’un coffre-fort spécial en ligne qui permet d’enregistrer toutes ses données numériques. Ainsi, au décès de la personne, ses proches peuvent effectuer l’enterrement numérique plus aisément. L’identité numérique peut ainsi être effacée plus facilement.